mercredi 26 avril 2017

Trois réflexions

D'après la fin du chapitre II des Actes des Apôtres, après la prédication de Pierre, il est dit :
"Eux donc, accueillant sa parole, se firent baptiser. Il s'adjoignit ce jour-là environ trois mille âmes".

3000 nouveaux chrétiens en quelques minutes...

A Pâques 2017, durant la Vigile, en France, ont été baptisés 3600 adultes. C'est bien, mais c'est moins bien qu'il y a 2017 ans. Il est vrai que Pierre n'est plus là !

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Marthe Robin est restée 50 ans sans manger ni boire, sauf deux hosties consacrées par semaine. C'est ce dont témoignent son entourage et ses biographes. Impossible ? Oui, dans l'état actuel de nos connaissances un être humain ne peut pas rester plus d'une semaine sans boire, et de 60 à 80 jours sans manger. Alors, voir Luc chapitre 1 à propos de la grossesse d'Elisabeth qui était une vieille femme :

Voici, Elisabeth, ta parente, a conçu, elle aussi, un fils en sa vieillesse, et celle qui était appelée stérile est dans son sixième mois. Car rien n'est impossible à Dieu.

Donc, s'il peut faire naître un enfant d'une femme ménopausée depuis longtemps, il doit pouvoir permettre à un corps de vivre sans nourriture ? 

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Revenons à Pierre. C'était un pêcheur sur le lac de Tibériade en Palestine il y a 2000 ans. Sans doute, comme bon nombre de ses semblables, il ne savait ni lire ni écrire, et n'avait pas fréquenté d'école (contrairement à saint Paul). Par contre, en bon Juif qu'il était, il fréquentait la synagogue et connaissait bien les Ecritures. Et c'est cet homme qui a su parler aux autorités de l'époque, se défendre en des termes précis et prêcher l'Evangile aux gens qui l'entouraient avec autant de foi que de pédagogie éclairée. C'est là qu'on voit le rôle de l'Esprit Saint sans Qui, l'homme ne serait resté qu'un humble artisan et aurait été oublié bien vite. 

mardi 7 mars 2017

La Vierge Marie est-elle sourde ?

Sainte Marie, mère de Dieu, priez pour nous..... Sainte Marie, mère de Dieu, priez pour nous.... Combien de grains dans un chapelet ? Combien de fois disons-nous ces quelques mots ? Sans compter l'Angélus, trois fois par jour. Marie aurait-elle une audition déficiente qu'il faille lui répéter si souvent la même chose ?

Cette prière si répandue est pourtant la marque d'une foi peut-être naïve mais sincère et familière. On demande à la mère de Jésus de nous aider en intercédant pour nous auprès de son fils, comme on le ferait à une amie ou à sa propre mère. En répétant ces mots, on pense à ce que Marie a vécu, ce qu'elle a elle-même médité dans son cœur, à ses joies et à ses douleurs, on fait aussi quelque part le vide dans ses propres pensées pour laisser entrer la lumière.

On peut réciter son chapelet partout, dans n'importe quelles circonstances, en admirant un paysage comme en étant au chevet d'un malade, c'est apaisant, et parce qu'on lui parle, on sait que Marie écoute et soutient notre prière. De plus, elle nous ressemble, elle n'a pas tout compris elle non plus, mais elle a dit oui, et elle a eu une confiance inébranlable dans son Fils, alors, on se sent proche d'elle, on peut tout lui dire, on sait qu'elle intercédera toujours pour nous auprès du Seigneur.

Alors, même si on a l'impression de rabâcher, de prononcer des paroles qui sont toujours les mêmes, on sait qu'elle écoute ce qui est masqué par ces mots, ce que nous ne savons pas toujours formuler. Non elle n'est pas sourde ! Au contraire, elle sait lire au-delà des mots, ce que nous avons à lui dire. 

mardi 14 février 2017

Gamaliel

Gamaliel était un Pharisien, Docteur de la Loi, respecté de tous pour ses connaissances et sa grande sagesse. Alors que les Apôtres comparaissaient devant le Sanhédrin et exprimaient leur foi avec conviction et assurance, au grand dam de cet aréopage qui voulait faire taire ces hommes qui blasphémaient gravement à ses yeux, Gamaliel intervint. Il commença par rappeler aux autres combien d'hommes avaient déjà remué les foules, et avaient aussi été suivis par de nombreux disciples. Tous, de Theudas à Judas le Galiléen avaient été tués et rien n'avait survécu de leur enseignement. Il ajouta :

A présent donc, je vous le dis, ne vous occupez pas de ces gens-là, laissez-les. Car si leur propos ou leurs œuvres vient des hommes, elle se détruira d'elle-même ; mais si vraiment elle vient de Dieu, vous n'arriverez pas à les détruire. Ne risquez pas de vous trouver en guerre contre Dieu.

Et tous adoptèrent son avis.

Sage et clairvoyant Gamaliel. 2000 ans plus tard, il y a sur Terre plus de 2 milliards de Chrétiens, ce qui représente 1/3 de la population du globe !

"Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront point"  a dit Jésus.  

vendredi 3 février 2017

Travailler le dimanche ?


Il y a au moins un point sur lequel la CGT et l'Église sont d'accord, c'est pour refuser le travail du dimanche, et presque sur les mêmes arguments pratiques. Si l'une met plutôt l'accent sur le repos indispensable au travailleur fatigué et à la vie de famille, l'autre penche plus vers le Jour du Seigneur où l'on doit aller à la messe et ne pas effectuer de travail, comme il était prescrit dans la Loi de Moïse.
Mais ne sont-ce pas là des querelles biaisées ? Parce qu'en fait, beaucoup de gens travaillent le dimanche, dans la police, les douanes, les transports, la santé, etc.. Et tout le monde, depuis le catholique pratiquant jusqu'au militant d'extrême Gauche, trouve ça tout à fait naturel. Voyons, on ne serait pas soigné, les incendies ne seraient pas éteints, les trains ne rouleraient pas, les frontières seraient ouvertes le dimanche, mais c'est impensable ! Alors, pourquoi faire une différence entre l'infirmière, le conducteur d'autobus et le commerçant ? Est-ce que le dernier commettrait un péché plus grand que les deux premiers ?

Alors, il faudrait donc que les "indispensables" travaillent, dans les hôpitaux, les transports, les policiers et autres pompiers, mais que les autres, les marchands de fruits, les grandes surfaces et autres poissonniers ne travaillent pas, eux, parce que le dimanche est jour sacré ? Absurde n'est-ce pas ?

On dirait qu'on revient 2000 ans en arrière, quand les Pharisiens reprochaient aux disciples de Jésus de grappiller des épis de blé un jour de Sabbat. Jésus a répliqué que le Sabbat était fait pour l'homme et non l'homme pour le Sabbat, en rappelant au passage quelques actions du roi David comme exemple.

On n'est plus au XIXe siècle, quand les Catholiques de l'époque luttaient pour que les ouvriers (qui travaillaient plus de 10h par jour, toute la semaine) puissent avoir un jour de repos le dimanche. De nos jours, les personnes qui travaillent ce jour-là ont des compensations (en jour de congé, en majoration de salaire) que n'avaient pas leurs ancêtres.

Même si on travaille le dimanche (et pense-t-on à la mère de famille qui prépare le repas, qui sert tout son monde, et qui fait la vaisselle ensuite, ce n'est pas du travail, ça ?), parce que son métier le veut, ne peut-on pas quand même sanctifier ce jour-là ? On peut toujours aller à la Messe la veille, ou un autre jour de semaine ; on peut prier en travaillant ; on peut aussi faire son travail et l'offrir au Seigneur comme une prière....