dimanche 22 février 2015

Joie !

Va semer l'amour
Dans les hivers du monde

C'étaient les dernières paroles du cantique choisi comme chant de sortie de ce premier dimanche de Carême.

S'il n'est pas du tout évident d'aller prêcher l'Évangile à notre entourage ou plus loin (dans les périphéries comme dirait le pape François), on peut toujours manifester aux autres la joie que nous avons d'être chrétiens. La joie que nous avons d'aller à la Messe partager le Repas du Seigneur où il nous a invités, la joie de nous retrouver tous ensemble unis par la même foi. Cette joie doit être visible "Urbi et orbi" ! Pour montrer que notre foi nous rend heureux, et pour, qui sait, donner aux autres l'envie de nous rejoindre ?

Et dans la vie quotidienne, en quoi pouvons-nous être des témoins et semer l'amour ? En faisant régner la courtoisie, le respect de l'autre (même en voiture sur la route, c'est possible), l'harmonie plutôt que la querelle stérile, la compassion sincère pour ceux qui souffrent, la patience, l'amour de l'autre en un mot..

Et c'est peut-être ainsi que l'hiver du monde redeviendra le printemps.

lundi 2 février 2015

Saint Paul

Saint Paul, dans ses épîtres, a eu des paroles très dures et fort méprisantes pour les femmes : elles doivent se taire dans les assemblées, être soumises à leurs maris, etc.

(1 Cor 14, 34-35) : "Que les femmes se taisent pendant les assemblées; il ne leur est pas permis d'y parler, elle doivent obtempérer comme le veut la loi. Si elles souhaitent une explication sur quelque point particulier, qu'elles interrogent leur mari chez elles, car il n'est pas convenable à une femme de parler dans une assemblée".

(1 Tim 2, 12-14) : "Je ne permets pas à la femme d'enseigner, ni de faire la loi à l'homme, qu'elle se tienne tranquille. C'est Adam en effet qui fut formé le premier, Eve ensuite. Et ce n'est pas Adam qui se laissa séduire, mais la femme qui séduite, a désobéi."

Si ces mots choquent actuellement, où le féminisme et la parité ont le vent en poupe dans nos contrées occidentales, il faut remettre ce pauvre Paul dans son contexte sémite, à son époque où les femmes étaient considérées comme des êtres inférieurs, sous tutelle, devant avoir des enfants, des fils de préférence, pour pouvoir être un peu plus reconnues.

Que ce soit toujours le cas dans trop de pays n'est pas la question. Ce qui est plus amusant à observer, ce sont les efforts que les prêtres des paroisses font, quand ce genre de phrase est lue dans l'épître, pour donner des justificatifs plus ou moins tirés par les cheveux, pour tenter d'expliquer ces mots mal pris par leurs fidèles, en majorité des femmes d'ailleurs, sans lesquelles une bonne partie du fonctionnement de la paroisse s'arrêterait, ce dont ils sont conscients.

J'ai même entendu dire que ce n'était pas Paul qui avait écrit ça, que ça avait été rajouté ultérieurement.. Par qui ? Par un des pères de l'Église qui, sentant sa vertu chanceler, se serait vengé sur les femmes de sa propre faiblesse. D'autres arguent qu'il s'agit de la philosophie hébraïque qui ressortait chez cet érudit, élève de Gamaliel, et non point de la révélation de l'Esprit Saint.. 

Il est toujours aussi étonnant de lire, sous la plume du même saint Paul, qu'il vaut mieux être célibataire que marié, ce qui veut dire qu'il vaut mieux se consacrer à Dieu que fonder une famille. Sauf que si personne ne fonde de famille, il sera bien difficile d'annoncer l'Évangile au monde entier tandis qu'il se viderait progressivement de ses habitants qui ne se reproduiraient plus ! Il est vrai que dans son esprit, les temps où il vivait étaient les derniers...