jeudi 22 janvier 2015

Écriture sainte

Tous ceux qui, au nom d'Allah, massacrent des Chrétiens et des Juifs, ont-ils vraiment lu le Coran auquel, pourtant, ils se réfèrent sans cesse ? On pourrait en douter.. En effet, on lit :

Ceux qui croient, ceux qui suivent le Judaïsme, les Chrétiens, quiconque croit en Dieu et au Jour dernier, effectue l'œuvre salutaire, ceux-là trouveront leur salaire auprès de leur Seigneur. Il n'est pour eux aucune crainte à nourrir, et ils n'éprouveront nul regret.
(Sourate II verset 62 - traduction de Jacques Berque - 1995)

Sans doute que le Coran n'est pas une lecture très facile, pas plus que ne l'est la Bible. Dans celle-ci, si les livres historiques comme la Genèse, le Deutéronome, les Nombres, peuvent se lire sinon comme un roman, tout du moins comme un grand livre d'Histoire, les prophètes ou le Lévitique sont d'un abord beaucoup plus ardu, nonobstant une certaine culture religieuse. Dans le Nouveau Testament, les Évangiles (encore que le chapitre 17 de Saint Jean soit difficile à aborder) peuvent être lues facilement, mais ce sont les Actes des Apôtres qui le sont le plus.

Si les Protestants ont de tout temps lu la Bible qu'ils connaissent particulièrement bien, il n'y a pas si longtemps que les Catholiques ont le droit de le faire et y sont même fortement encouragés. Autrefois, il leur était déconseillé, sinon interdit, de la lire sans l'aide et les conseils d'un prêtre, et encore... Ils devaient donc se contenter de ce qui pouvait être lu pendant les offices.

C'est peut-être encore le cas dans la religion musulmane, ce qui expliquerait bien des interprétations qui ne s'appuient que sur l'exégèse qu'en font certains, et non sur la source de la foi.


dimanche 18 janvier 2015

Concile et liturgie

Dans les années qui ont suivi le concile Vatican II, de nombreux fidèles catholiques ne s'y sont plus retrouvé dans les réformes de la liturgie, d'autant plus qu'il a fallu quelques années pour qu'elle s'uniformise, et que certains prêtres progressistes en ont profité pour chambouler tellement les habitudes que les paroissiens ont fui, apeurés. Ils regrettaient le faste, le chant grégorien, le mystère des prières en latin et aussi leurs habitudes...

De nos jours, la liturgie de l'office du dimanche est identique partout, sauf quelques points de détail, on y chante aussi bien le Kyrie, le Sanctus ou l'Agnus en latin qu'en français selon l'ordinaire choisi, et les cantiques, avec des refrains faciles à retenir, même s'ils ne sont pas d'un haut niveau culturel dans la musique ou les paroles, sont entonnés par toute l'assemblée, on y prie dans sa langue, tout le monde va communier en procession, et l'encens est très souvent utilisé, apporté par les servants d'autel.

Un des buts des pères conciliaires était une plus grande participation active et réfléchie à la Messe, par des chants et des prières intelligibles par tous. Et c'est vrai qu'il y a beaucoup de vie dans nos églises pendant l'office. Trop ? Parfois on peut se le demander, parce que nos liturgies sont bruyantes, en ce sens qu'il y manque souvent des temps de silence et de recueillement. Comme si on voulait occuper tout l'espace et le temps par la musique chantée ou jouée à l'orgue, et par les paroles. Au risque de ne plus entendre et écouter le murmure de l'Esprit...

Quant à l'ancienne liturgie, les jeunes ne la connaissent pas, et pour cause, donc, ils ne peuvent pas avoir de point de comparaison, et les plus anciens disparaissent petit à petit... D'ailleurs, il est plus difficile à un pratiquant actuel de suivre un office selon la liturgie d'avant le concile que de participer à la Messe en pays étranger dont on ne maîtrise pas la langue !

lundi 12 janvier 2015

Aimez vos ennemis


Prier pour les victimes d'un attentat est chose naturelle pour tout chrétien. C'est même le tout premier réflexe à l'annonce d'un grand malheur. S'émouvoir de leur sort, partager le chagrin des familles, aider dans la mesure de ses moyens est une évidence, ou devrait en être une.

Mais peut-on aussi sincèrement prier pour les auteurs d'attentat, pour les assassins ? Sans doute est-ce très dur, contre nature aussi, et pourtant, Jésus a dit :

"Vous avez appris qu'il a été dit : Tu aimeras ton prochain, et tu haïras ton ennemi. Mais moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent, afin que vous soyez fils de votre Père qui est dans les cieux; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et il fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes."

Saint Etienne, le premier martyr, a dit aussi, en rendant l'esprit sous les pierres de ceux qui le lapidaient : « Seigneur, ne leur compte pas ce péché. »

Alors, si Dieu a fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, de quel droit pourrions-nous juger ? Et si c'est si difficile, pourquoi ne pas demander à l'Esprit de prier avec nous ?

jeudi 8 janvier 2015

Prions...

Prions pour nos frères musulmans, pieux et sincères, victimes de l'amalgame avec des franges terroristes qui se réclament de l'Islam, en n'oubliant pas nos ancêtres dont la foi profonde a aussi été blessée par les déchirements de l'Inquisition ou les guerres de religions.

Prions pour ces hommes égarés qui ne savent plus ce qu'ils font et tuent leurs semblables au nom d'une idéologie qui les dépasse, que Dieu leur pardonne !

Prions pour ces familles bouleversées, que Marie les prenne sous sa protection.

samedi 3 janvier 2015

Bénédiction

Une belle bénédiction qui vient du livre des Nombres :

Que le Seigneur te bénisse et te garde !

Que le Seigneur fasse briller sur toi son visage, qu'il te prenne en grâce !

Que le Seigneur tourne vers toi son visage, qu'il t'apporte la paix !

Et celle qui est offerte à la fin de la Messe du 1er janvier :

C'est Dieu qui est la source de toute bénédiction : qu'il vous entoure de sa grâce et vous garde en elle tout au long de cette année.

Qu'il nourrisse en vous la foi implantée par le Christ, qu'il entretienne en vous l'espérance du Christ, qu'il vous ouvre à la patience et à la charité du Christ.

Que l'Esprit de paix vous accompagne partout, qu'il vous obtienne ce que vous demanderez et vous achemine vers le bonheur sans fin.

Et que Dieu tout puissant vous bénisse, le Père, le Fils et le Saint Esprit.

Amen

vendredi 2 janvier 2015

Les femmes et l'Église

Que serait l'Eglise sans les femmes ? Déjà, tout a commencé avec Marie, si elle n'avait pas dit oui... Et puis, il y en a eu tellement d'autres dans l'entourage de Jésus, qui l'aidaient, l'écoutaient, et c'est une femme qui la première l'a vu sorti du tombeau, alors que les disciples hommes étaient "planqués", et ne sont arrivés qu'ensuite, avec quelques réticences en plus (des femmes qui auraient vu le ressuscité, elles ont encore rêvé les malheureuses).

De nos jours, comment fonctionnent les paroisses, cellules de base de l'Eglise Universelle ? Qui s'occupe du secrétariat paroissial, de l'organisation du catéchisme, de la préparation des objets liturgiques, de l'animation des messes du dimanche, du ménage, des registres, des funérailles, et j'en passe ? A 99% des femmes ! Sans elles, la paroisse ne fonctionnerait pas et mourrait tout doucement.

Et pourtant, elles sont écartées vigoureusement du sacerdoce et de la hiérarchie ecclésiale, certains curés refusent qu'elles puissent donner la communion, et repoussent les petites filles qui voudraient être servantes d'autel, elles sont tout juste là pour s'occuper des tâches ancillaires et être présentes aux messes de semaine qui, sinon, seraient vides. On leur prêche les vertus de la famille et de la maternité, ou de la virginité d'ailleurs, mais, de grâce, qu'elles restent en dehors des choses importantes et des prises de décision, ce n'est pas leur place...


Fallait-il que les saints Pères de l'Eglise aient eu de grandes tentations charnelles difficilement réprouvées pour qu'ils en fassent porter tout le poids sur les femmes qu'ils rendaient responsables de leurs propres turpitudes ! Comment oublier une sainte Thérèse d'Avila, une Catherine de Sienne, une Thérèse de Lisieux ? Il est vrai que saint Paul a dit (ou on le lui a fait dire...) : "Que les femmes qui sont parmi vous se taisent dans les Églises ; car il ne leur est point permis de parler, elles doivent être soumises, comme aussi la Loi le dit". La Loi, quelle loi ? Celle de Moïse, sans doute, mais il y a eu Jésus qui est venu depuis, "accomplir" la Loi, et n'a jamais tenu les femmes dans un mépris aussi bas que ce qu'a fait l'Eglise en suivant saint Paul ....

Les prêtres orthodoxes sont mariés, les anglicans ont nommé récemment une femme évêque, les protestants ont toujours eu des femmes pasteurs, seule l'église catholique campe fermement sur ses positions. Faisons un pari, du jour au lendemain, toutes les femmes qui servent dans une paroisse s'en vont, qu'arriverait-il ? Plus de secrétariat paroissial, donc, plus de registres tenus à jour, de feuilles de messe préparées, de funérailles dignement organisées ; plus de catéchisme, donc, plus de transmission de la foi ; plus d'animation liturgique, donc, uniquement des messes basses ; plus d'entretien des objets, aubes, calices, etc, donc une église triste et sale ; et au milieu de ce désastre, un pauvre curé tout seul pour tout assumer, n'ayant même plus le temps de prier !

Et quand on pense que, concernant la sexualité ou la famille, ce sont de vieux messieurs célibataires n'ayant pas vu de femme depuis un demi-siècle qui sont seuls autorisés à en parler officiellement.... Un gros bon point au pape François qui, le premier, a invité des couples mariés, oui, des couples, pas seulement le mari, au dernier synode des évêques qui traitait de ces questions. Alors, avec un bon coup de pouce de l'Esprit, peut-être qu'on arrivera un jour à rendre justice à cette moitié ignorée de l'humanité !